Les oubliés et les débordés
Parmi les nombreux contre-coûts de la pandémie et du confinement, il y a la précarisation financière, sociale et relationnelle qui s’abat sur les quartiers et s’aggrave à vitesse vv’ là où elle faisait déjà des ravages inacceptables. Des femmes, des hommes et des enfants vont descendre encore plus bas en dessous du seuil de pauvreté. Les dispositifs sociaux existants ne fonctionnent plus ou trop peu, sont immobilisés et n’interviennent qu’à distance, sont sous-approvisionnés, débordés, en sous-effectifs, craintifs… ou tout cela ensemble…
Etre relais de quartier…
Des dispositifs de crise se mettent en place. Notamment, en Région bruxelloise, le numéro vert coordonnée par la Fédération des Services Sociaux : 0800 35 243. Il s’agit de permanences réalisées par des personnes travailleuses sociales de 8h à 20h en semaine et de 10h à 18h le week-end. Cette permanence répond directement aux demandes qui sont dans ses cordes (question administrative, aide alimentaire…), relaie vers des services existants ou met en contact avec un ou une citoyenne du quartier qui aura fait part de sa disponibilité via le réseau que nous vous invitons à déployer.
Ces dispositifs reconnaissent eux-mêmes ne pas être en mesure de recenser toutes les demandes d’aides et encore moins de pouvoir y répondre. Il faut se rapprocher davantage des personnes en besoin ou en difficulté, là où elles vivent, dans leur rue, dans leur quartier. Ce qui n’est évidemment pas facile en contexte de confinement. Mais cela peut se faire à partir d’une attention renforcée de voisinage en mettant en action une solidarité de proximité.
Pas de confinement pour la solidarité
S’il est fondamental et prioritaire de soutenir les plus fragiles d’entre nous, ces pratiques de voisinage – somme toute assez élémentaires – enrichiront les relations, la confiance et la vie de quartier, l’esprit de solidarité… Elles seront bien nécessaires pour affronter l’avenir qui nous attend, dont le Corona virus et le confinement ne sont que symptômes parmi d’autres.
« Les rues et les quartiers sont, en soi, les contre-dispositifs les plus propices à une réparation locale d’une décision politique centrale. »
– Pays dans un pays. Un manifeste.
Les Actrices et Acteurs des temps présents, la Fédération des Services Sociaux , Inter-Environnement Bruxelles, Repair Together, Rendre Visible l’Invisible