Les centres de service social autonomes wallons

Quel point commun ont les centres de
service social autonomes wallons ? S’ils ont
tous développé des services distincts influencés
notamment par leur histoire, ces acteurs du
social partagent une mission : apporter une aide
généraliste et un accompagnement à toute personne qui en fait la demande, et plus particulièrement aux personnes très fragilisées. Gratuite, adaptée à chacun, basée sur une démarche
volontaire de l’usager ou du bénéficiaire, l’aide
apportée dépend justement de cet usager, de ce
bénéficiaire. « Nous n’avons pas d’autre mandat
que celui que les personnes nous donnent », nous
a affirmé une directrice d’un des centres dont
l’activité est détaillée dans ce Labiso.
À une époque où l’« activation » d’un certain
public, parfois en maniant la carotte et le bâton,
est complètement entrée dans les mœurs politiques, qu’elles soient de gauche ou de droite,
les centres de service social proposent, peutêtre presque à leur insu, une autre voie. Une
voie où la personne est écoutée, prise dans son
ensemble, aidée, parfois orientée et « poussée »,
mais avec son consentement. Une voie où
la personne est, aussi et surtout, accueillie.
N’oublions pas que, d’un point de vue législatif,
les centres de service social sont en effet censés
assurer, dans le cadre de la communauté locale,
le premier accueil de personnes et de familles
qui se trouvent dans une situation critique. Tout
un programme, qui connaît aussi ses difficultés,
conjoncturelles ou financières, nous le verrons.
Afin d’avoir une vision globale des enjeux
qui traversent le secteur, Labiso a décidé de se
pencher sur le travail de trois centres, sur les
quatre membres affiliés à la FdSS (Fédération
des Services Sociaux) : Aide aux Personnes
Déplacées, le Centre Liégeois de Service
Social et le Centre de Service Social de Namur.
À travers la description de leurs activités, nous
nous pencherons également, parfois en filigrane,
sur la manière dont ces centres envisagent
l’accueil, sous toutes ses formes.
Notons que notre démarche s’est également
voulue prospective puisque la dernière partie de
ce Labiso nous a permis d’effectuer une réflexion
collective sur les enjeux du secteur avec les trois
centres concernés et la FdSS.