06/10/2025
En cette journée mondiale, nous continuons à nous battre pour que chacun puisse avoir accès à un logement abordable et de qualité.
La crise du logement abordable bat son plein. Plus de 60 000 personnes attendaient désespérément un logement social en 2024 à Bruxelles alors que les loyers sur le marché locatif privé ne cessent d’augmenter. Les loyers sont tellement élevés qu’à Bruxelles, plus de quatre mille jugements d’expulsions de locataires, dans la majeure partie des cas, incapables de payer leurs loyers, sont rendus annuellement. En moyenne, 11 expulsions y sont prononcées chaque jour de l’année.
Face à cette crise qui perdure depuis des décennies, les dispositifs mis en place par le pouvoir politique pour aider les personnes en situation de précarité comme, par exemple, les allocations loyer ou de relogement, ou la possibilité de recourir à la Direction de l’Inspection Régionale du Logement (DIRL), sont largement insuffisants. La peur des locataires de ne pas trouver de logement abordable est tellement grande qu’ils restent dans des logements dont les loyers sont déraisonnables par rapport à la qualité du bien (taille, état, …). Certains propriétaires continuent à mettre en location des logements, parfois gravement insalubres, à des prix exorbitants, parce qu’ils savent qu’ils ne risquent pas grand-chose, eux.
Face à ces constats, les responsables politiques devraient prendre des mesures fortes pour réguler le marché locatif privé.
A Bruxelles, le juge de paix peut réviser un loyer dit « abusif » suite, par exemple, à un avis de la Commission Paritaire Locative (CPL). L’ordonnance est entrée en vigueur le 1er mai 2025.
Cette mesure va dans le bon sens mais est loin d’être suffisante. La régulation des loyers est absolument nécessaire pour permettre à chacun et chacune d’exercer son droit à un logement décent.
Nous continuerons à nous battre pour son application.
Photo © Wikimedia user/Flickr user Paolo Margari (CC BY-SA 3.0)