Focus #3 : Le groupe, catalyseur d’énergie – Carnet d’expérimentations d’une réponse collective à la précarité énergétique

L’enjeu : passer d’une vue individuelle à une action collective

L’accès à l’énergie et la précarité énergétique sont souvent présentées comme des enjeux individuels ou à l’échelle d’un ménage, d’une famille. Les politiques sociales mises en place reposent elles aussi sur une approche individualiste et curative, parfois, mais plus rarement, préventive, à mobiliser par le ménage lui-même. Ces mesures sont indispensables mais visiblement insuffisantes.
Depuis plusieurs années, le Centre d’Appui SocialEnergie (CASE) met en place ou contribue à réaliser des projets avec une dimension collective et locale plus marquée. En effet, si la précarité énergétique se vit surtout à l’intérieur de son logement, elle peut aussi se partager, se réfléchir, parfois se résoudre à l’échelle d’un quartier, dans les espaces communs d’un immeuble ou encore sur le marché.
En complément de réponses individuelles, une approche collective peut favoriser l’émergence de solidarités, renforcer le pouvoir d’agir, soutenir la cohésion sociale mais
aussi faire émerger de nouvelles formes d’accès à l’énergie, comme le partage d’énergie.

Porter un regard analytique

Par cette publication, nous donnons la parole aux participantes et participants ainsi qu’aux partenaires de 4 projets collectifs différents. Nous proposons une analyse des effets
produits par ces projets en termes de lutte contre la précarité énergétique. L’hypothèse de départ étant que les projets à dimension collective ou communautaire peuvent être un levier d’action sociale en matière d’accès à l’énergie.

Après une brève description des actions menées et du contexte, nous mettrons en évidence les enseignements et recommandations émanant de l’analyse des paroles récoltées. Ces enseignements concernent :

  • les motivations qui portent les intervenantes et intervenants à intégrer ces projets
  • les méthodologies utilisées
  • la portée de ce type d’initiatives
  • la manière dont elles peuvent influencer l’accès aux droits et aides sociales.

Nous questionnerons aussi le collectif comme facteur de réappropriation de la question énergétique ou d’émancipation pour les personnes participantes, ainsi que de motivation pour le travailleur ou la travailleuse sociale. Enfin, nous évoquerons le regard que portent les participantes et participants sur la question de l’énergie.